AMH, VOUS AVEZ DIT ANTI-MULLERIAN HORMONE ? EPISODE 3
REFERENCE : Alward KJ et Bohlen JF Overview of Anti-Müllerian hormone (AMH) and association with fertility in female cattle. Reprod Dom Anim. 2020;55:3–10.
L’AMH PEUT-ELLE ETRE UN MARQUEUR DE LA FERTILITE ?
On le sait, la réponse à un traitement de superovulation est corrélée à la population de follicules antraux. La fertilité d’un animal est corrélée positivement avec sa population de follicules antraux. Dans l’un et l’autre cas, la détermination échographique de cette population souffre de biais inhérentes à l’examen et au clinicien. Il y a là une opportunité réelle de remplace l’échographe par la détermination de la concentration en AMH.
Un simple dosage de l’AMH permettrait-il de prédire la fertilité ? Les manifestations d’œstrus (induits par un protocole de type PreSynch/OVsynch) sont plus fréquentes (49,3 %) chez les vaches qui présentent une concentration faible en AMH que chez celles dont la concentration est élevée (34.5 %). L’observation inverse est rapportée lors d’œstrus naturels. Cette différence serait imputable aux « manipulations » hormonales de la croissance folliculaire et de l’ovulation induites par les protocoles. Les mêmes auteurs observent un % plus élevé de mortalité embryonnaire tardive (J30 à J65) dans le groupe avec une faible concentration en AMH (16.7 %) que dans le groupe dont la concentration est plus élevée (8 %).
La concentration en AMH des génisses est corrélée avec la durée de vie dans le troupeau (196 jours de différence) (comprenons qu’elles sont moins souvent réformées pour infertilité).

