Etape 4 : comment changer les protocoles de synchronisation pour améliorer la fertilité ?
REFERENCE : Fricke PM et MC Wiltbank. The implications of spontaneous versus synchronized ovulations on the reproductive performance of lactating dairy cow. J. Dairy Sci. 2022, 105:4679–4689 https://doi.org/10.3168/jds.2021-21431
Mis au point il y a 25 ans, le protocole hormonal de synchronisation Ovsynch n’a pas contribué à augmenté la fertilité (37 à 38 %), comparaison faite au % de gestation obtenu après une IA réalisée après détection de l’œstrus (39%). Il a cependant amélioré la fécondité en réduisant la période d’attente (54 vs 83 jours).
Ce protocole a donc fait l’objet de diverses modifications pour
- faire coïncider le début de l’Ovsynch avec le stade optimal du cycle à savoir les jours 6 et 7 (protocole Presynch). Réalisée entre le jour 1 et 4 du cycle, la 1ère injection de GnRH n’induit pas systématiquement l’ovulation du follicule dominant présent. Injectée après le 13ème jour, elle s’accompagne d’une ovulation prématurée. Dans l’un et l’autre cas, on observe une diminution de la fertilité.
- Le protocole Presynch (double injection d’une PGF2a à 14 jours d’intervalle, le protocole Ovsynch débutant 12 jours après la 2ème injection de PGF2a) suivi du protocole Ovsynch s’accompagne d’une augmentation de la fertilité (44 vs 31 % de gestation lors d’IA realisée après détection de l’oestrus). Ce protocole Presynch contribue cependant à augmenter la période d’attente (98 vs 80 jours) tout en en réduisant la disparité (95 à 101 vs 60 à 140).
- Le double protocole Ovsynch : il a pour avantage de mieux synchroniser la croissance folliculaire voire de l’induire chez des vaches en anoestrus. L’augmentation du % de gestation observé par rapport à un protocole de type Presynch (50 vs 42 %) concerne cependant davantage les primipares que les pluripares, ces dernières présentant une moins bonne lutéolyse suite à l’injection de la PGF2a. .
- Assurer une meilleure croissance folliculaire suite à l’ovulation induite par la 1ère injection de GnRH de l’Ovsynch : l’addition d’un traitement de progestérone durant 5 à 7 jours contribue à améliorer la fertilité tout comme le développement d’un corps jaune accessoire suite à l’ovulation du follicule dominant induite par la 1ère injection de la GnRH.
- Assurer une concentration aussi faible que possible en progestérone durant l’œstrus. Pour ce faire une double injection de PGF2a à 24 heures d’intervalle a été recommandée.
Ces modifications (Presynch et double Ovsynch) du protocole Ovsynch se sont accompagnées d’une augmentation de la fertilité (40 à 60 % de gestation vs 31 à 49 % de gestation lors d’IA sur œstrus détecté) comparaison fait à un protocole Ovsynch (37 et 38 % de gestation vs 39 de gestation lors d’IA sur œstrus détecté).
Pour en savoir plus sur les protocoles de synchronisation, connectez-vous sur la chaîne Youtube de Christian Hanzen : https://www.youtube.com/@christianhanzen8109/videos

