GNRH NATURELLE OU DE SYNTHESE : IL NE FAUT PAS NECESSAIREMENT CHOISIR!

REFERENCE : Armengol-Gelonch R et al. Impact of phase of the estrous cycle and season on LH surge profile and fertility in dairy cows treated with different GnRH analogs (gonadoreline vs buserelin). Theriogenology 2017,91,121-126.

UN PEU DE RECUL

En reproduction bovine, la GnRH est prioritairement utilisée pour induire l’ovulation d’un follicule dominant (et sa lutéinisation subséquente) voire augmenter la capacité de synthèse d’un tissu lutéal (corps jaune ou kyste folliculaire lutéinisé). Ces effets médiés par la LH ainsi libérée. Ces effets en justifient l’utilisation au début d’un protocole de synchronisation de type Ovsynch. Par ailleurs, la libération de la LH suite à l’injection d’une GnRH est moindre lors de stress thermique environnemental.

COMMENT ONT-ILS FAIT ?

D’une étude impliquant 793 vaches laitières (41,5 kgs de lait par jour) élevées dans un environnement caractérisé par un THI de 80 et de 40 en saison chaude (mai à octobre) et froide (Novembre à avril) du Nord Est de l’Espagne), traitées dans le cadre d’un protocole de synchronisation au moyen de 100 mg de gonadoreline diacétate tetrahydrate (Ovareline CEVA) ou de 10 mcg de diacétate de buseréline (Receptal MSD), il apparaît que:

QUELQUES RESULTATS

  • Aucune différence n’est observée entre les deux types de gonadolibérine en ce qui concerne leurs effets sur l’importance de la libération de LH qu’elles induisent en saison chaude ou froide ou en proestrus vs dioestrus.
  • L’Ovaréline induit plus précocement l’apparition d’un pic que le Réceptal (1,5 h vs 2,3 h)
  • Le pic de LH est significativement plus important en phase prooestrale que oestrale (8,2 ng vs 4,7 ng). Cela traduit l’effet «inhibiteur » de la progestérone et « facilitateur» de l’oestradiol.
  • Le stress thermique est sans effet sur le pic de LH (pas plus d’ailleurs que sur l’intervalle entre l’injection et le pic ou sur le taux d’ovulation) mais réduit la quantité totale de LH libérée. Cet effet serait médié par le cortisol. Le type de GnRH et la phase du cycle n’influencent pas cet effet du stress thermique.
  • La fertilité est diminuée durant la période de stress thermique (33 vs 44 % à J60). Aucun effet du type de gonadolibérine n’a été observé.
  • La fertilité s’est avérée moindre chez les pluripares par rapport aux primipares (29 vs 49 %).

MORALITE :

Le choix de la gonadolibérine est moins important que celui de son indication.