La cétose traitée au propylène glycol mais sans dextrose.
L’hyperacétonémie (HA) (≥1.2 mol/L de betahydroxybutyrate BHB) est une pathologie métabolique qui en Amérique du Nord concerne plus de 40 % des vaches laitières. L’administration de propylène glycol (PG) associée ou non à une IV de dextrose (glucose) en est le traitement classique. L’étude référencée se propose de comparer dans 4 exploitations laitières (38 à 40 kg de lait/J, 3 traites par jour) les effets de l’addition de dextrose IV au propylène glycol per os aux vaches présentant une concentration en BHB (≥1.2 mol/L 3 à 9 jours postpartum et le cas échéant 10 à 16 jours postpartum après le premier traitement. Trois stratégies thérapeutiques ont été comparées et appliquées respectivement 9,7 et 8 jours après le vêlage (valeurs médianes). Elles ont fait l’objet d’une reévaluation de l’acétonémie 1 et 2 semaines après le traitement et d’un suivi des pathologies (métrite, déplacement de caillette, vente, réforme) et de la production laitière au cours des 60 premiers jours du postpartum.
- PG3 : 300 ml d’une solution à 100 % de PG per os une fois par jour durant 3 jours.
- PG3D1 : 300 ml d’une solution à 100 % de PG per os une fois par jour durant 3 jours complétée de 500 ml IV d’une solution de 50 % de dextrose durant un seul jour.
- PG3D3 : 300 ml d’une solution à 100 % de PG per os une fois par jour durant 3 jours complétée de 500 ml IV d’une solution de 50 % de dextrose une fois par jour durant trois jours.
Leurs observations
La prévalence d’HA a été de 30.1 % (376 vaches sur 1249) et comprise selon les fermes entre 20,3 et 47.6 %. 64 % et 36 % des cas ont été identifiés respectivement 3 à 9 et 10 à 16 jours après le vêlage.
Les concentrations moyennes en BHB des trois groupes thérapeutiques ont été de 1.6 mmol/L (95% CI 1.5–1.7 mmol/L), 1.7 mmol/L (95% CI 1.6–1.8 mmol/L) et de 1.7 mmol/L (95% CI 1.6–1.8 mmol/L).
Les pourcentages d’efficacité thérapeutique 1 et 2 semaines après le traitement et la production lalitière moyenne des 70 premiers jours de lactation sont présentés dans la figure.
Les traitements n’ont eu aucun effet sur le risque de pathologies.
Commentaires
L’addition de dextrose n’améliore en rien l’efficacité thérapeutique du PG. Il est possible que cette amélioration ne s’observe que lorsque les concentrations en BHB sont ≥ à 3 mmol/L. Compte tenu des frais supplémentaires engagés (temps) et du risque de phlébite entraîné par les IV, cette addition de dextrose ne semble pas devoir être recommandée pour traiter une hyperacétonémie.


