La domestication n'aurait-elle pas supprimé la saisonnalité de la reproduction ?
Référence : Sakaguchi M. et al. Seasonality in resumption of ovarian activity and reproductive performance of postpartum Holstein cows. J. Reprod. Dev. 2023,69:25–31.
Sacrée famille que celle des descendants de l’auroch. Elle comprend les espèces plus connues de Bos taurus et de Bos indicus mais aussi le yak, le bison ou encore le buffle. Elles ont été depuis 10.000 ans plus ou moins domestiquées. Leurs principales caractéristiques de reproduction ont été synthétisées en 2020 par Mastromonaco (Voir figure).
La saisonnalité de la reproduction dépend essentiellement deux facteurs que sont la photopériode et les ressources alimentaires. Les effets de la photopériode augmentent avec la latitude. La mélatonine est en est l’élement régulateur clé, sa synhèse augmentant avec le raccourcissement de la durée du jour. Elle agit et notamment sur la synthèse de la GnRH. Les ressources alimentaires sont extrêmement dépendantes du climat (pluviométrie et température). Elles conditionnent l’obtention d’un bilan énergétique positif et donc la régluation de différentes hormones (leptine, insuline, …) sensées réguler également la physiologie de la GnRH.
L’étude réalisée au Japon (41° latitude Nord) concerne 542 vaches Holstein. L’ovulation a été identifiée sur base de l’identification par échographie d’un corps jaune de ≥ 10 mm au 26ème jour du postpartum.
Les principaux résultats sont présentés dans la figure jointe.
PARLONS-EN
Comme d’autres cette étude confirme que la saison exerce un effet sur la fonction ovarienne mais que la précocité de l’ovulation est sans effet sur les performances de reproduction.


