La reproduction commence par une bonne détection de la parturition (1)
Références : Szenci, O. Accuracy to Predict the Onset of Calving in Dairy Farms by Using Different Precision Livestock Farming Devices. Animals 2022, 12, 2006. https://doi.org/10.3390/ani12152006
Crociati M.et al. How to Predict Parturition in Cattle ? A Literature Review of Automatic Devices and Technologies for Remote Monitoring and Calving Prediction. Animals 2022, 12, 405. https://doi.org/10.3390/ani12030405
Matamala F. et al. Dairy cow behaviour around calving : Its relationship with management practices and environmental conditions . Austral J Vet Sci 2021, 53, 9-22.
Plusieurs raisons doivent nous inviter à rappeler à nos éleveurs que tout finit mais aussi que tout commence au moment de la parturition.
- Le % de mortalité perinatale à savoir la mort du foetus/veau avant, pendant ou au cours des 48 heures suivant une gestation > à 260 jours est selon les études comprises entre 4 et 8 % et le % de mortalité néonatale à savoir l’expulsion d’un fœtus mort avant ou durant l’accouchement entre 4 et 13 %, la cause majeure étant l’asphyxie, conséquence d’une détection inappropriée du vêlage et de son caractère dystocique. Il n’est pas inutile de rappeler qu’une intervention manuelle est nécessaire dans les 65 à 70 minutes suivant l’apparition à la vulve respectivement des onglons et du sac amniotique.
- Les dystocies ne sont pas sans conséquences pour l’avenir du veau mais aussi l’avenir reproducteur et de production de sa mère. En élevage laitier, leur prévalence est comprise entre 11 et 51 % aux USA et entre 2 et 22 % en Europe. En élevage à viande, cette prévalence est comprise entre 3 et 8 % (Hors Blanc Bleu Belge évidemment…)
- Assurer une bonne détection du vêlage permet de le réaliser dans des conditions pratiques optimales dont celles relevant de l’hygiène. Cela permet également de réduire les pertes perinatales. Une fois identifiée la phase 1 de la parturition (Phase de préparation : 4 à 24 heures), l’éleveur devrait déplacer l’animal dans un box de vêlage et en assurer la surveillance toutes les deux heures pour assurer une bonne gestion de la phase 2 à savoir la phase d’expulsion (20 minutes chez les pluripares à 70 min chez les primipares).
- Détecter le moment du vêlage n’est pas une évidence, la date d’insémination (quand on en dispose) n’autorisant de la prévoir qu’à 10 jours près.
Attendu le temps requis par ce travail de détection, de nombreuses études ont été consacrées au développement de systèmes plus ou moins automatiques de détection dont l’usage isolé ou combiné permettraient un retour sur investissement compris entre 40 et 100 Euros (Crociati et al. J Dairy Science 2020,103,946). La majorité de ces systèmes visent à identifier la phase 1 du vêlage. Plus rares sont ceux qui identifient la phase 2.
Cependant, la détection des signes cliniques qui précèdent un vêlage peuvent encore avoir une importance certaine. Nous vous les présentons dans cette première communication, les deux suivantes seront réservées à la mesure de la température et à l’évaluation des modifications comportementales de l’animal.

