Le syndrome de la vache couchée: de quoi parle-t-on ?
REFERENCE : McFalarne et al. (A scoping review of the analytical literature concerning nonambulatory dairy cattle. J. Dairy Sci. 2022, 105 https://doi.org/10.3168/jds.2021-21046).
Elle est consacrée à une analyse de 379 publications consacrées à cet important syndrome souvent appelé « syndrome de la vache couchée ». Les causes en sont fort différentes : l’hypocalcémie, l’hypomagnésiémie, les fractures, les lésions nerveuses suite à une dystocie, les maladies infectieuses (métrite puerpérales, les mammites), les intoxications.
Ce syndrome est une situation d’urgence puisque le risque qu’une vache n’en récupère pas est multiplié par trois si elle reste couchée plus de 24 heures.
Ce syndrome fait l’objet d’appellations fort différentes : fièvre de lait (milk fever : 53 %), parésie de parturition (parturient paresis : 39 %), downer cow syndrome ou downer cow : 12 %).
La symptomatologie n’est pas toujours explicite. Les publications parlent de décubitus (recumbency : 75 %), d’incapacité à se relever (28 %), d’état comateux (5%), de paralysie (4 %) ou encore d’ataxie (3 %).
Au nombre des facteurs de risque de ce syndrome relevés par les différentes publications, on peut noter la concentration en calcium (44 %), en phosphore (32 %), en magnésium (25 %) le glucose (12 %), les lipides (10 %) les facteurs de coagulation (10 %), le métabolisme énergétique (8 %), la vitamine D (8 %), la creatine kinase (4 %), le numéro de lactation (21 %) la race (13 %), la production laitière ’12 %) l’âge (8 %), le score corporel (5%), la saison (12 %) la composition de la ration (8 %), l’héritabilité (8 %), la alcitonie et la parathormone (7 %), la taille du troupeau(5 %), la stabulation (5 %), les maladies métaboliques (8 %) et non métaboliques (8 %), la dystocie (11 %) les pathologies de la période de transition (21 %), la rétention placentaire (15 %), l’infection utérine (17 %), la cétose (15 %), la mammite (13 %) le déplacement de la caillette (9 %).
Les facteurs conditionnant la récupération de l’animal n’ont été étudiés que par 8 % des publications. Ils concernent dans la majorité des cas les paramères hématologiques.
Les systèmes visant à réduire la pression sur les muscles n’ont été étudiés que par deux publications l’une faisant référence aux élingues et l’autre au système de flottaison.
QUESTION : à l’image de ce qui a été fait pour les mammites et les infections utérines, ne serait-il pas utile voire indispensable de mettre en place une discussion de consensus pour le downer cow syndrome ? Elle serait de nature à mieux en caractériser les causes et le pronostic.

