LES EFFETS D’UNE RATION TOTALE MELANGEE (RTM) SUR LES PERFORMANCES DE REPRODUCTION
REFERENCE : Consentini C. et al. Relationships among total mixed ration nutritional components and reproductive performance in high producing dairy herds. JDS Communications 2023; 4.
Les rations totales mélangées présentent tout à la fois des avantages et des inconvénients qui sont tout autant pratiques qu’économiques. L’article se propose d’en étudier les effets sur les performances de reproduction de 48 fermes laitières (143 à 2717 vaches présentes produisant en moyenne 38.9 ± 0.60 kg/j (30.0 à 50.4 kg/j avec des % en MG et protéines de respectivement 3.67 ± 0.03 et 3.05 ± 0.01. La période d’attente moyenne volontaire est de 65 jours et 80 % (25 à 100 %) des premières inséminations sont réalisées de manière systématique après un traitement hormonal.
Le % moyen de gestation en 1ère insémination est de 39,7 % (45.9% pour les primipares et 36.2% pour les pluripares). L’intervalle moyen entre le vêlage et la gestation est de 129 jours, 52 % des vaches étant gestantes avant le 150ème jour postpartum.
Les RTM distribuées se composent de 56 % en moyenne de fourrages (48 à 60 %) et comportent en moyenne (en % de la matière sèche) 17 % de (16.0 à 18.7 %) de protéines brutes, 29.9 % (24.9 à 35.1 %) de NDF (neutral detergent fibers cad cellulose, hemicellulose et lignine), 40.4 % (31.7 à 46.6 %) de NFC (Non Fiber Carbohydrates cad amidon et sucres solubles), 24.5 % (20.1 à 30.8 %) d’amidon et 5 % (3.1 à 6.7 %) de matières grasses. Les apports journaliers par vache en vitamines présentes dans les RTM sont très variables selon les exploitations : vitamine A 93,000 à 401,000 IU, vitamine D : 28,700 à 72,800 IU, et vitamine E : 460 à 2,868 IU.
LEURS OBSERVATIONS
- L’augmentation du % en NDF est positivement corrélée à celui du % de gestation en 1ère insémination.
- L’augmentation en NFC est négativement corrélée avec le % de gestation en 1ère insémination, le % de gestation total et le % de vaches gestantes en 150 jours.
- L’augmentation du % en amidon n’a un effet négatif que sur le % de gestation en 1ère insémination.
- Une augmentation des apports en MG contribue à celle du % de gestation en 1ère insémination.
INTERPRETATION
Une augmentation des apports en amidon se traduit par celle de l’insulinémie. Elle s’accompagne d’une réduction de la qualité des ovocytes, augmete le risquede mortalité embryonnaire et donc celui d’infertilité. Un excès d’amidon contribue à réduire la capacité d’ingestion, augmente le risque d’acidose du rumen et active les gènes associés à l’inflammation.
Un apport augmenté en MG peut compenser sur le plan énergétique une réduction de l’apport en amidon. On sait les effets positifs d’apports complémentaires en acides gras non saturés.
Le manque d’effet des apports en protéines sur les performances de reproduction n’est pas nouvelle (voir la synthèse de Rodney, R. M., P. Celi, W. Scott, K. Breinhild, J. Santos, and I. J. Lean. 2018. Effects of nutrition on the fertility of lactating dairy cattle. J. Dairy Sci. 101:5115–5133).
La portée de cette analyse est sans doute limité puisque nombre de facteurs susceptibles d’influencer la capacité d’ingestion ou la reproduction n’ont pas été pris en considération.
Et si vous voulez en savoir plus sur les avantages et inconvénients des Rations Totales Mélangées (RTM), consultez le lien suivant
https://www2.gnb.ca/content/gnb/fr/ministeres/10/agriculture/content/betail/bovins/rations.html


