Plus la P4 est faible et meilleure sera la fertilité.
Cette étude se propose de mesurer l’impact de deux facteurs sur le risque de de METP à savoir la concentration en progestérone lors de l’insémination et le nombre de spermatozoïdes accessoires présents au niveau de la pellucide.
MATERIEL ET METHODES
Elle concerne 418 embryons/ovocytes récupérés 5 à 6 jours après l’insémination artificielle (IA) de 834 vaches laitières inséminées 46 à 60 jours postpartum après un traitement de synchronisation. Les concentrations en progestérone (P4) ont été déterminées 2 jours avant l’IA, lors de l’IA et lors de la récolte de l’embryon et celles de l’oestradiol 2 jours après l’injection de la PGF2a. Le nombre de blastomères de bonne qualité ou non et de spermatozoïdes accessoires a été évalué une fois la récolte effectuée. Un examen échographique ovarien a été effectué lors de l’insémination. Un seul taureau a été utilisé pour les inséminations.
QUELQUES UNES DE LEURS OBSERVATIONS
- Un embryon/ovocyte a été récupéré sur 46,6 % des vaches.
- Les % d’embryons récoltés ont été les suivants : 35 % d’embryons bons à excellents, 21 % d’embryons de qualité acceptable, 11 % d’embryons de faible qualité, 16 % d’embryons dégénérés et 17 % d’ovocytes non fécondés.
- Lors de l’IA, 72 % des vaches avaient un score corporel > 2.5.
- Les concentrations en P4 2 jours avant l’IA (≥ 2 ng), lors de l’IA (< 0.5 ng) et lors de la récolte (≥ 2 ng) ont été respectivement de 76, 80 et 48 %.
- Les % des embryons présentant ≤ 7 ou > 7 spermatozoïdes accessoires ont été respectivement de 48 et 52 % (0 à 300 spermatozoïdes par embryon ont été dénombrés).
- 2 à 95 blastomères par embryon ont été dénombrés.
QUE RETENIR
Une lutéolyse aussi complète que possible (<0,5 ng de P4) contribue à augmenter la qualité de l’embryon et donc les chances de gestation. Une double injection de PGF2a ne serait-elle pas à envisager puisqu’elle contribue à augmenter le % de gestation (Carvalho et al. Theriogenology 2018;114:165-172) ?
La concentration en oestradiol lors de l’IA est sans influence sur le nombre de spermatozoïdes accessoires qui ne dépendrait donc pas des contractions utérines. D’autres facteurs potentiels restent à investiguer.

