Production laitière et reproduction : un petit état des lieux en 4 étapes.
REFERENCE : Fricke PM et MC Wiltbank. The implications of spontaneous versus synchronized ovulations on the reproductive performance of lactating dairy cow. J. Dairy Sci. 2022, 105:4679–4689 https://doi.org/10.3168/jds.2021-21431
ETAPE 1 : EVOLUTION DES PERFORMANCES DE FECONDITE/FERTILITE
La fécondité phenotypique évaluée par l’intervalle entre le vêlage et l’insémination fécondante des filles a diminué entre les années 1955 et 2000 : l’intervalle entre le vêlage et l’insémination fécondate est passé de 105 à 137 jours. Cet intervalle diminue depuis les années 2000 malgré la diminution observée depuis 1955 de la la valeur génétique de la fertilité (DPR : Daughter Pregnancy Rate) conséquence de l’augmentation de la production laitière. Depuis 2009, cette diminution de la DPR s’est ralentie et a présenté une très légère tendance à l’augmentation.
La diminution de l’intervalle entre le vêlage et l’insémination fécondante observée depuis les années 2000 résultent davantage dans un premier temps de l’utilisation plus intensive de protocoles de synchronisation qui durant une quinzaine d’années ne se sont pas accompagnés d’une augmentation de la fertilité celle-ci étant en moyenne de 33-34 %. Depuis 2011-2015 on observe cependant une augmentation de cette fertilité qui est passée de 34 à 49 %. Les raisons en sont peu connues. Durant cette période, la valeur génétique de la fertilité s’est stabilisée voire a aumenté, reflet possible de l’intensification de la sélection génomique depuis 2010. Par ailleurs sont davantage utilisées les protocoles de resynchronisation des vaches non gestantes. De même un interêt croissant a été apporté à la maitrise de l’alimentation et donc du score corporel et des effets négatifs des mammites cliniques et subcliniques, du stress thermique, facteurs qui ont contribué à l’amélioration de la fertilité.

