AMH, VOUS AVEZ DIT ANTI-MULLERIAN HORMONE ? EPISODE 2

REFERENCE : Alward KJ et Bohlen JF Overview of Anti-Müllerian hormone (AMH) and association with fertility in female cattle. Reprod Dom Anim. 2020;55:3–10.

MAIS DE QUOI DEPEND LA CONCENTRATION DE L’AMH ?

La concentration de l’AMH dépend

  • du statut de reproduction : la concentration augmente dans les semaines suivant la naissance, est maximale au moment de la puberté et se maintient par la suite durant la vie de l’animal. Elle ne présente que peu de variations durant le cycle ou entre cycles. Elle augmente au cours des 3 premiers mois de la gestation puis diminue par la suite. Elle demeure basse au cours du postpartum.
  • de l’animal : la concentration varie par contre beaucoup entre vaches. Elle est en moyenne de 320.3 ±1 pg/ml mais comprise entre 10 et 3.198 pg, la valeur moyenne normale étant comprise selon les troupeaux entre 0.01 et 400 pg/ml.
  • du sexe du fœtus : la présence d’un fœtus mâle s’accompagne d’une concentration significativement plus élevée que celle d’un foetus femelle entre le 54ème et le 220ème jour de gestation (193,561.6 ± 13,416.2 pg/ ml vs. 147.1 ± 24.1 pg/ml).
  • de la race : dans l’ordre décroissant on observe le classement suivant : Bos indicus > races à viande > Jerseys > croisées Jersey/Holstein > Holsteins.
  • du numéro de lactation : au cours de la période d’attente, les vaches en 2ème et 3ème lactation, ont des concentrations en AMH supérieures aux primipares ou aux pluripares de plus de 3 lactations. Une autre publication rapporte cependant une diminution de la concentration avec l’âge.
  • de la nutrition : une réduction des apports en énergie (< 60 %) durant la période d’attente et le 1er trimestre de la gestation se traduit par une réduction de la concentration de l’AMH tout comme de la population des follicules antraux des filles des vaches concernées.