J0 – J21 POSTPARTUM : UNE PERIODE A HAUT RISQUE PARTIE 3. EFFETS SUR LES REFORMES.

REFERENCE : Carvalho et al. Long-term effects of postpartum clinical disease on milk production, reproduction, and culling of dairy cows. J. Dairy Sci. 2019, 102:11701–11717.

EFFETS DE CES PATHOLOGIES SUR LES REFORMES

Les principaux effets sur les performances de reproduction sont présentés dans la figure annexée.

  • 27,4 % de réformes total (vente et mort) ont été enregistrées (22,1 % ont été vendues et 5,3 % sont mortes) dans l’exploitation. Ce % de réformes total augmente significativement avec la manifestation et le nombre de pathologies présentées par l’animal.
  • Les pathologies utérines et non-utérines contribuent significativement à cette augmentation et leurs effets s’additionnent : vaches normales : 22,6 %, vaches avec pathologies utérines : 31,8 % ; vaches avec pathologies non-utérines : 45,2 % ; vaches avec pathologie utérines et non-utérines : 53,7 %.
  • Les pathologies utérines et non-utérines contribuent significativement à augmenter le % de mortalité des vaches et cette augmentation et leurs effets s’additionnent : vaches normales : 3,5 %, vaches avec pathologies utérines : 6,2 % ; vaches avec pathologies non-utérines : 12,3 % ; vaches avec pathologie utérines et non-utérines : 16,8 %.

MORALITES

  • Ne serions-nous pas en droit de nous poser la question de savoir les bénéfices réels engendrés par cette course systématique à l’augmentation de la production laitière ? Celle-ci s’est traduite par une réelle fragilisation du potentiel de reproduction des vaches soumsies à une sélection de plus en plus intensive. La prévalence des pathologies observées témoigne de cette fragilisation. Les traitements mis en place ne sont qu’un pis aller et tout comptefait ne servent qu’à limiter la casse illustrée par le % élevé des vaches réformées précocément et dont la longévité est de plus en plus faible. Etant donné le contexte économique de nos élevages, ces interrogations mériteraient d’être posées pour pouvoir envisager des solutions alternatives. Gérer c’est quantifier et quantifier c’est savoir compter … ses Euros notamment.
  • Une fois encore et à l’image de ce qui se passe dans de trop nombreuses exploitations, il existe encore et toujours un manque de systématisation dans la notation et l’analyse des données. Il en résulte un manque de clarification des données et un réel état d’aveuglement des éleveurs et de leurs conseillers.