SOYEZ COOL, PRATIQUEZ LE COOLING

La Wallonie ce n’est pas Israël. Les températures n’y sont pas encore aussi élevées mais cela change.

Les vaches laitières sont adaptées au climat océanique tempéré. Une température de 22 °C avec une humidité de l’air de 50 % leur permet d’exprimer leur potentiel ; au-delà, cela se complique. Les performances se dégradent au fur et à mesure que la température et l’humidité augmentent. Après huit heures passées à 28 °C, on enregistre une perte de production de 2,5 litres de lait et une baisse des performances de reproduction de l’ordre de 10 points du taux de réussite à l’insémination.

Le fait est bien connu. L’augmentation de la température environnementale a un effet délétère sur la fertilité et cet effet concerne la période comprise entre le moment de la croissance du follicule préovulatoire et la fin de la période embryonnaire.  A cet effet vient s’ajouter celui de l’augmentation de la production laitière. Pourtant ces deux facteurs ne sont pas nécessairement une fatalité.

Des confrères israéliens ont comparé les performances de reproduction des 50 meilleures et des 50 plus « mauvaises » exploitations en terme de production laitière soit respectivement 42,1 et 37,5 kg de lait /J en hiver et 40,8 et 34,5 kg de lait par J en été. La différence entre ces deux saisons est de 3 et 8 % dans les deux types d’exploitations, la chute de production laitière étant deux fois moindre dans les meilleures exploitations.

En ce qui concerne la fertilité, les deux types d’exploitation enregistrent une baisse de la fertilité mais celle-ci est bien plus importante dans les exploitations produisant moins de lait (19,6 % en été et 41,9 % en hiver) que dans celles où la production est plus élevée les autres (26,3 % en été et 41,8 % en hiver soit des diminutions respectives de 22 et 15%).

Ces différences s’expliquent selon les confrères par la mise en place plus fréquente de systèmes de rafraichissement des vaches dans les exploitations dont la production laitière est plus élevée.

Il n’est pas indispensable de se ruer sur l’achat de système de brumisation/ventilation proposé par Delaval (15.000 Euros pour 60 vaches : voir figure) mais de vérifier si certaines mesures proposées sont ou pourraient être mises en place (Voir tableau).