REFERENCE : Carrelli et al. Associations between anogenital distance and measures of fertility in lactating North American Holstein cows: A validation study. J. Dairy Sci. 2022, 105:6339–6352 https://doi.org/10.3168/jds.2021-20827

ON LE SAIT

• L’AGD (Ano Genital Distance) est chez le rat et la brebis déterminée par l’importance de l’exposition du foetus aux androgènes.
• L’administration d’androgènes durant la gestation (37 à 80 jours) induit une masculinisation du tractus génital sans interférer avec les ovaires.
• L’AGD est plus élevée chez les free-martins au 60ème jour de gestation (3,5 mm vs < 2 mm)
• Le placenta d’un foetus femelle synthétise davantage d’androgènes.
• La concentration en testostérone est éminemmment variable chez les fetus de sexe femelle (20 à 210 pg/ml).
• La concentration en testosterone est plus élevée chez les femelles gestantes que non gestantes (330 ± 86 pg/ mL vs 43 ± 3 pg/mL)

LEUR ETUDE

Elle a été réalisée chez 4,709 vaches Holstein cows (154 ± 94 jours de lactation et produisant en 305 jours 13,759 ± 2,188 kg) dans 19 troupeaux canadiens et américains.

Leurs principales observations sont consignées dans la figure annexée.

UN PEU DE DISCUSSION

Les valeurs moyennes d’AGD de cette étude (132 mm : Holstein canadiennes) ) sont supérieures de 1 (Holstein canadiennes), 13 (Holstein Frisonnes irlandaises) et 18 mm (Holstein iraniennes) aux valeurs moyennes d’autres études relatives à des vaches laitières. Les valeurs moyennes par numéro de lactation sont comparables à celles d’une autre étude canadienne.

Il existe de grandes différences individuelles au sein d’une même population de vaches.

Le stade du cycle, l’état de gestation ou de non gestation sont sans influence sur l’AGD à l’exception toutefois des 2 dernières semaines de la gestation (Rajesh et al. 2022). Il est vraisemblable que cette AGD présente des valeurs différentes au cours des 14 premiers jours du postpartum.

Cette étude a également démontré l’absence d’effet négatif sur la production laitière malgré l’augmentation de la fertilité.

Il semblerait donc bien que ce paramètre (AGD) puisse voire doive être à l’avenir pris en considération dans des programmes de sélection génétique.

Il serait très intéressant également d’en envisager l’effet dans d’autres races telle la Blanc Bleu Belge.